Biographie

C’est  au pied du Vercors, à Saint Marcellin, petite ville proche de Grenoble, que je suis née. Mes parents aimaient la peinture, la danse, la musique tout autant que parcourir la montagne.

 

Attirée dès l’enfance par la peinture, je fus d’abord élève de Sophie Avenier artiste régionale, puis dès 15 ans j’ai fréquenté l’atelier de Max Laigneau à Meylan. Ce peintre exubérant et joyeux, sut réveiller chez moi une véritable fascination pour la couleur.

 

Tout naturellement je me suis dirigée vers des études artistiques. Une fois obtenu en 1987 mon BTS d’Expression Visuelle à l’ENSAAMA, rue Olivier de Serres à Paris, je deviens conceptrice de stands publicitaires à Sèvres puis en 1991,  scénographe à Basic Théâtral à Lyon. Je conçois alors plusieurs expositions muséographiques historiques et scientifiques.

 

De retour à Paris en 1993, curieuse d’élargir mes connaissances, je m’inscris aux  cours de Calligraphie Latine de Laurent Pflughaupt et à ceux de Gestuelle de David Lozach au sein de l’association Ductus.

Toujours éprise de mon Vercors natal, j’aimais alors composer des univers boisés, lumineux et profonds, sorte de labyrinthe végétal coloré, reflets rêvés de mes forêts d’enfance. Ce fut le thème de ma première exposition en 1998.

 

La même année, je réalisais une exposition de mes calligraphies.

 

Très attirée par l’écrit et la poésie j’ai fréquenté les ateliers de poésie d’Elisabeth Bing de 2000 à 2003 puis les ateliers itinérants d’Estelle Lepine.

 

L’écriture, la structure et la construction des lettres m’attiraient imperceptiblement vers l’abstrait. Des lettres calligraphiées, puis des poèmes entiers lisibles ou en filigrane, entrèrent en scène, prenant tout l’espace de la toile, ou  parfois seulement un mot comme un jaillissement. Peut-être un besoin inconscient de faire parler ma peinture ?

 

Des arbres de mes premières œuvres, il ne restait plus que l’élan vertical ou l’entremêlement des branches, un peu comme une architecture sous-jacente.

 

Et de mes premières calligraphies richement décorées à l’or fin, j’ai gardé cette amitié pour les belles matières, les textures fines, les papiers de soie.

 

En 2004 j’ai pu acquérir un petit atelier sous les toits, véritable écrin silencieux en plein Paris.  C’est dans mon atelier que je  rencontre le silence, ce silence intérieur  qui me permet de créer chaque fois un univers, se prolongeant de toile en toile, d’exposition en exposition,  un peu pareil, toujours différent, apprivoisant jour après jour cet espace de liberté.

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