« Je trace, j’accepte et j’utilise l’imprévu des aspérités »


Laurence Vargoz expose à l’office de tourisme des Avenières

Un peu alchimiste Laurence Vargoz broie les pigment pour mieux dompter la couleur, jouer avec les matières, introduire dans ses tableaux, des papiers déchirés, des tissus qu’elle peint ou teintés dans d’autres séances, du carton ondulé, des matières végétales comme le sisal ou le brou de noix, des lettres manuscrites passées par le temps ou des partitions chinées dans une brocante.

En plus de l’acrylique, cette artiste connue et reconnue, utilise l’encre, de la teinture parfois de la tempera, imprime des motifs de cachemire ou des lettres géantes avec des tampons en bois découverts chez un Indien tout en saupoudrant le tout de sable ramené de ses voyages. 

« C’est ma vie, le rencontre fortuite d’un télégramme d’un livre de solfège de 1800, d’une lettre, d’un cahier de chansons de 1930, d’un timbre, qui crée la composition de ma peinture, remplissant l’atelier d’une multitude de papiers chacun porteur d’une histoire.

J’aime réutiliser, recycler, transformer, transcender, pour créer la beauté ».

Laurence Vargoz écrit tard dans la nuit, parfois directement sur ses tableaux comme pour « soir de neige », et avec sa « Cola Pen » fabriquée maison, ou le tire-ligne de son grand-père  paternel :

 « Je trace, j’accepte et j’utilise l’imprévu des aspérités, j’explore l’erreur, «  la tâche » devenant source créative. D’autres fois, je travaille les deux séparément et leur rencontre n’existe que sur la toile (« comme une bulle ») ou c’est le poème qui va engendrer une ou plusieurs peintures et rester à l’extérieur comme en miroir.

Une exposition magnifique à ne pas louper.

Le dauphiné Nord-Isère - Stéphane Couthon - Août 2014

Voir l'article papier