Une exposition bourrée comme un métro à l’heure de pointe, j’ai tout simplement failli repartir directement ! De quoi étouffer le plus passionné des amateurs d’art !
Bon, sérieusement je pense qu’il est prudent de regarder les heures creuses, mais elle en vaut la peine. Mais ne désespérez pas ; plus sa démarche devient abstraite, graphique, ludique, moins il souhaite être « étiqueté » et moins il y de visiteurs.
Étrange équation, paradoxale même, et inversement proportionnelle à l’intérêt que ses œuvres suscitent en moi. Donc prenez le temps de passer très vite devant les premières œuvres et filez au deuxième niveau (-1)! A noter ses diverses amitiés avec les artistes et poètes de son temps et son talent de sculpteur.
Attention pas de « retour » possible une fois l’escalier franchi ! Ça c’est vraiment difficile pour moi car mon exercice préféré consiste à re-parcourir les expos à contrecourant en fin de visite !!
Franchement les salles d’en bas sont magistrales, magnifiques, étonnantes, émouvantes, dépouillées, méditatives, provocantes, drôles tour à tour ou tout à la fois. J’ai retrouvé mon souffle devant son « L’espoir du condamné à mort » (oui cela peut paraitre étrange) et j’ai médité longuement devant « Bleu I, II et III », puis j’ai ri devant ses totems et la peinture à l’huile «Femme, oiseau, étoile».
Je ne dirais pas « un pur bonheur » mais un « pur parcours » une authenticité inégalée, une remise en question permanente, une curiosité qui traverse le temps et l’histoire, son histoire.