VASARELY au CENTRE POMPIDOU

Date : 18.03.2019

Bien sûr chez Vasarely tout semble « déjà vu », tout a été publié  et tout a été dit. Ne s’est-il pas exposé dans tous les lieux publics ? N’a-t-il pas lui-même favorisé la reproduction massive de ses œuvres, jusqu’au manuels scolaires, la mode, le cinéma, la vaisselle, les halls de gare, les façades d’immeuble ?

 Comme s’il avait influencé toute une génération …une sorte de  démocratisation de  l’art, ses zèbres n’ont –ils pas été  pris systématiquement en exemple dans les cours de peinture ? Un art résolument social et moderne dont l’abstraction se présente comme universelle.

Il faut remettre son œuvre dans le contexte de son époque –sans ordinateur- et là vous êtes saisi. C’est incroyable.

Devant la géométrie répétitive et colorée de toutes ses œuvres on reste muet : un espéranto visuel.

Chacune de ses œuvres est préparée par une grille de chiffres et de lettres, comme une matrice mathématique lui permettant de maitriser ses compositions.

 Ses 6 couleurs pures constituent un alphabet et deviennent réfractables en 12 couleurs chromatiques intermédiaires. Ceci introduit des nuances d’une extrême subtilité, une palette irisée remarquable. La régularité maitrisée de ses dégradés et ses couleurs intenses sont non seulement d’une densité magnifique mais l’ensemble est curieusement et étrangement apaisant. Peut-être est-ce la stabilité géométrique, ou l’équilibre et la légèreté de ses galets, ses courbes parfaites, ses lignes déformées ? La culture populaire, entre 1965 à 75, s’est approprié le langage de Vasarely certainement au-delà de ses espérances.