Van Gogh la nuit étoilée à l’Atelier des Lumières

Date : 3.05.2019

Une invitation au voyage, un voyage dans l’univers de Van Gogh. « La nuit étoilée »

Impression étrange quand on pénètre dans cet Atelier des Lumières, qui dans les faits ressemblent vraiment à un vieil hangar désaffecté. De nombreux vestiges de cette ancienne fonderie témoignent d’une époque industrielle : citerne métallique, fûts de stockage, bidons de fiel entassés sous un escalier, piliers métalliques.

L’accueil est sommaire, quelques vigiles, une boutique pratiquant des prix faramineux, un décor d’usine désaffectée, des tourniqués de métro pour valider nos billets. Ici on tourne à guichets fermés, tout est réservé à l’avance. Nous pénétrons dans la salle par un sas où l’on nous demande de faire silence par des affichages….

Pourtant quand nos yeux s’accommodent peu à peu, on y découvre de nombreux bancs, une passerelle au-dessus d’un bassin rempli d’eau, une salle de miroirs, des escaliers avec une mezzanine, des sièges en forme d’enrouleurs de câbles. La couleur des murs est indéterminée, mais l’espace a été pensé pour une circulation sereine dans la pénombre.

Une foule paisible patiente, ou se balade.

La projection commence. La foule se densifie mais peu importe, les individus sont absorbés par les images. Nous disparaissons véritablement comme pigmentés dans les images.

De multiples projections font disparaitre les reliefs ou les exploitent, des superpositions, glissements et mises en mouvement  de certains éléments des peintures rendent la mise en scène très dynamique. J’avais envie de me balader pour tout voir, mais l’excès de mouvement m’a fait opter pour l’immobilité. Une musique classique variable, empli l’atmosphère, c’est hypnotisant.

Qu’il fait bon rester immobile quand tout est mouvement autour de nous !!!

Les concepteurs de cette création visuelle ? Gianfranco Iannuzzi, Renato Gatto et Massimiliano Siccardi.

Une autre conception « Japon rêvé, image d’un monde flottant » une création Dany Rose est présenté en alternance. Plus court ce spectacle est d’une densité magnifique, magique, envoutant.

Si l’accueil est réduit au strict minimum, l’économie de moyen est impressionnant et un peu déstabilisant.  Est-ce la fin des musées classiques, ou au contraire une magnifique ouverture permettant à l’art de sortir des musées ??

L. Vargoz